top of page

Marie Proix - Maraîchère - Les enfants du maraîcher




Marie Proix est une jeune et dynamique maraîchère convaincue que la transition écologique se fera d'abord par ce que l'on mange. Il y a trois ans elle décide de quitter son travail dans la pub, pour un métier qui a du sens. Elle choisit de retourner à la terre et de rejoindre son père, maraîcher depuis 40 ans, afin de cultiver ensemble leur micro-ferme biologique.


Pourquoi et comment es-tu devenue maraîchère?


On va dire que les étoiles se sont alignées. Je travaillais dans la pub, et j’en avais ras le bol de ce que je faisais. Je trouvais cela complètement hypocrite de faire vendre des produits et, des marques auxquelles je ne croyais pas du tout. Un soir, j’ai appelé mon père et je lui ai dit que je n’en pouvais plus. Il m’a répondu que c’était le moment de relancer les légumes, et de faire des cultures bio ensemble. Cela faisait 15 ans qu’il avait arrêté le maraîchage. Cela me plaisait d’aller vers le nouveau sans que ce soit l’inconnu, car c’est mon père, mais aussi parce que c’est Gonesse, et que j’ai grandi là bas. J’ai dit oui et j’ai posé ma lettre de démission. Je l’ai annoncé à mon frère, et deux semaines plus tard il quittait son travail et nous rejoignait. Nous avons fait une formation (BPREA) mais c’est vraiment mon père qui nous a tout appris. Il est maraîcher depuis 40 ans. Le maraîchage c’est comme la vie, ça s’apprend avec l’expérience, et il existe autant de maraîchers qu’il existe de fermes.


Qu’est ce que tu préfères dans ce métier?


Il y a deux choses que j’aime particulièrement. D’abord toute la partie planification, savoir quoi planter, à quel moment, penser le projet en amont. J’aime aussi la production. J’adore les semis, observer les plants qui poussent, en prendre soin. À chaque fois tu as le suspens de savoir si cela va marcher. Une autre chose que j’adore c’est quand on me dit que c’est trop bon, Quand les gens reviennent et disent qu’ils se sont régalés, qu’ils m’expliquent comment ils ont cuisiné les légumes. Par exemple, il y a une petite qui vient tous les étés, elle prend des barquettes de tomates cerises, et le temps que sa mère paye elle les a toutes mangées. « L’été elle ne mange plus de bonbons elle ne mange que tes tomates» m’a dit sa mère.


Les trois légumes que tu voudrais faire goûter aux enfants?


Tous les enfants de la planète devraient goûter au chou kale, c’est un chou particulier, inattendu. On peut le manger cru, il suffit de l’assaisonner avec du sel et du citron. Et puis les petits pois, crus eux aussi. C’est comme des bonbons. Quand tu es une bonne maraîchère, tu dois goûter tes petits pois crus pour savoir s’ils sont bons, je pourrais passer des heures dans le champ à m’en régaler. Et puis une bonne tomate cerise, pour en finir avec les barquettes à 99 centimes. Ce sont des hybrides, qui n’ont aucun goût. Mais en fait une bonne, vraie tomate, ronde, rouge, chauffée par le soleil estival, c’est un délice. Il y a un côté militant dans ce que l’on fait, on ne propose pas des tonnes de variétés anciennes, on veut d’abord que les gens découvrent le vrai goût des tomates classiques.Tout dépend de comment tu as nourri ta plante, comment elle a poussé, si elle a une bonne terre nutritive. Il faut redécouvrir le vrai goût des légumes.


Des ventes sont organisées chaque semaine à la ferme:

Les enfants du maraîcher - Chem. des Cressonnières, 95500 Gonesse


Vous pouvez aussi retrouver Marie et ses légumes le samedi matin, au Marché biologique des Batignolles - 34 boulevard des Batignolles, Paris 17e


bottom of page