"Mangez cinq fruits et légumes par jour », « manger bouger », que valent ces recommandations pouvant vite devenir des injonctions dans un pays aux revenus moyens par habitant, où l’accessibilité aux commerces et à une nourriture « bonne pour la santé » est aussi disparate que son territoire ? Pourtant, partout en France dans des villages, banlieues et métropoles, à la campagne ou au bord de la mer, des bonnes volontés, des associations et des politiques s’organisent pour apprendre aux enfants à (re)nouer le lien avec ce qu’ils mangent. Une éducation que beaucoup aimerait voir sanctuarisée pour ne pas que la souveraineté alimentaire s’affiche uniquement comme un slogan.
Cette inégalité des chances et des pratiques, Camille Labro, journaliste culinaire pour Le Monde notamment, l’a constatée tout au long de sa carrière. Jusqu’à décider – prise par un sentiment d’urgence – de fonder l’association L’école comestible dans le but d’éduquer les enfants dès leur plus jeune âge." Par Zazie Tavitian.
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